La bigorexie, c’est l’addiction au sport ! Reconnue comme une réelle maladie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), elle peut toucher des athlètes professionnels, mais également sportifs amateurs. Selon les chercheurs, 10 à 15% des sportifs ayant une pratique intensive souffrent d’une véritable dépendance. Êtes-vous concerné ? Faites le point...
Comment ça « accro » ?
La bigorexie peut être schématiquement séparée en deux catégories de malade. D’un côté, les victimes du mal de notre siècle, qui nous pousse à maltraiter notre corps pour un idéal esthétique. Ici, les dangers seront les troubles alimentaires, et les produits chimiques pour la gonflette. De l’autre côté, il y a les réels accros au sport. Les bigorexiques ! Cette dépendance est dû à la sécrétion d’endorphines (hormone du bonheur) durant le sport et le danger est une usure prématurée des articulations et des muscles. Sachez que le running est le numéro 1 des sécréteurs d'endorphines. C'est donc le sport qui rend le plus vite accro.
Comment reconnaître l'addiction ?
Dans les deux cas, les symptômes sont les mêmes. Premièrement, les atteints auront une vision altérée de leur corps. Bien que musclés et toniques, ces derniers se verront plus gros qu’ils ne le sont en réalité. Le point de vue erroné qu’ils ont sur eux-mêmes peut être une cause ou un effet de la maladie. Dans tous les cas, c’est un des premiers signes !
En deuxième point, on note un quotidien difficilement gérable. Le sport est toute leur vie et un entraînement loupé est un drame total. Cela crée un réel manque d’endorphine, à l’image du cocaïnomane qui n’a pas pu avoir sa dose...
Enfin, l’isolement social est un signe fort de dépendance. En dehors de la salle de sport, le sujet ne voit plus personne ou s'éloigne de ses amis. Ces anciennes relations sont jugées comme trop peu sportives et actives, ou pas assez belles… Dans tous les cas, il estime qu’elles l’enfoncent plutôt que de le tirer vers le haut, comme le sport peut le faire.
La voie de la guérison
Le sportif addict a besoin d’un suivi particulier, comme pour n’importe quelle pathologie. S’il n’a pas conscience de son addiction, son entraîneur est une des personnes les mieux placées pour commencer à lui en parler. En effet, c’est un professionnel du sport et il est presque sûr que le malade l’écoutera. L’idée est de diminuer progressivement les entraînements pour retrouver un mode de vie normal, car il n'existe pas de traitement pour cette maladie. L’activité physique doit rester, ou ici redevenir, un plaisir ! Si les syndromes persistent et que le sujet est sur le point de se blesser, mieux vaut un suivi psychologique.
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